Pour pouvoir prétendre au sacre de Miss France, les reines de beauté doivent remplir une exigeante liste de conditions. Parmi elles : celle de ne jamais avoir posé nue. Dans l’histoire du concours, qui se tiendra cette années samedi 14 décembre, plusieurs Miss ont été déchues de leurs titres.
C’est l’un des chevaux de bataille du comité Miss France. Chaque année à l’approche de l’élection, Sylvie Tellier et les responsables régionaux des concours, ne peuvent s’empêcher d’appréhender la publication de photos suggestives de reines de beauté. Dans l’histoire de l’élection, qui se tiendra cette année samedi 14 décembre à Marseille, plusieurs Miss ont déjà franchi la ligne rouge. Pourtant, cette condition s’affiche dans la liste exigeante de toutes celles que doit remplir une future représentante de la France. Pour être élue, les jeunes femmes ne doivent pas « avoir participé à des séances photos, captations visuelles et/ou audiovisuelles et/ou tout type d’événements (…) représentant la candidate sans sous-vêtements ou vêtements laissant intentionnellement apparaître des parties intimes et/ou dans un contexte à caractère érotique ou pornographique », comme on peut le lire dans le règlement.
Si de telles images de Miss sont exhumées, elles risquent la destitution. Comme ce fut le cas pour Miss France 1983, Isabelle Turpault. Même sentence pour Isabelle Chaudieu, qui, après publication dans LUI de photos suggestives, a perdu son titre de Miss France 1985 au profit de Carole Crédille. Dix ans plus tard, Melody Vilbert a elle aussi bravé l’interdiction du concours après son élection en posant en tenue d’Eve en Une d’un magazine. Mais Miss France 1995 n’a jamais perdu son écharpe puisque ces photos sexy ont été prises bien après son année de sacre. Un délai que n’avait pas respecté Laetitia Bléger, qui a fait scandale après son élection de Miss France 2004. A l’époque, la jeune femme pose dans le plus simple appareil en Une de Playboy puis d’Entrevue, deux magazines érotiques. De quoi faire fulminer Geneviève de Fontenay, alors encore patronne des Miss.
« On n’a jamais rien vu de plus dégoûtant »
« J’ai eu la malchance de rencontrer un agent véreux, une femme qui m’a fait faire scandale sur scandale. Elle m’a notamment fait poser dénudée en me disant que c’était pour une séance de beauté. Ce fut une année horrible », se souvenait Laetitia Bléger dans les colonnes de TV Mag il y a quelques années. Sous le joug d’une destitution, elle a finalement été suspendue six mois durant lesquels l’intérim a été assurée par Lucie Degletagne. Mais Geneviève de Fontenay a de nouveau déchanté quelques années plus tard, après l’élection de Valérie Bègue, Miss France 2008. A l’époque, la revue Entrevue puis le magazine Choc avaient publié des photos très osées, notamment une où elle léchait du lait. Si Geneviève de Fontenay a milité pour sa destitution, Valérie Bègue a simplement été privée de concours internationaux au profit de sa dauphine. L’année d’après, c’est Kelly Bochenko qui a perdu son titre de Miss Paris après avoir posé – en flirtant avec le X – dans Entrevue.
« Cette fois c’est le bouquet ! On n’a jamais rien vu de plus dégoûtant. C’est affligeant, consternant, il n’y a jamais eu ça dans l’histoire de Miss France. On a eu quelques cas, mais ce n’était pas allé jusque-là », s’agaçait alors Geneviève de Fontenay, qui n’était pourtant pas encore au bout de ses peines. En 2011, c’est Laury Thilleman qui avait fait scandale en posant nue en Une de Paris Match. Sermonnée par Sylvie Tellier, elle a pu garder son écharpe mais a dû sécher la cérémonie de Miss France 2013. « C’est une cérémonie tellement longue que ne pas y aller une fois dans sa vie, ça ne change pas grand-chose », plaisantait-elle sur les ondes de France Info, fière de ses photos « artistiques ». Par la suite, plusieurs Miss régionales seront encore destituées de leur titre avant même d’avoir pu concourir à l’élection nationale.
Crédits photos : SIPA
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